Aujourd’hui, lundi 28 août 2006, la bulle de chewing-gum que je mâchais a éclaté. Traduction: j’ai su ce que ça voulait dire que vivre dans un système capitaliste.

Ca a commencé par le visionnage de Nappy, un doc crée pour et par des riches. Je les ai vu, vides et sans but, leur vie est une interminable fête qui commence en boite et finit dans leurs triplex. Pauvres victimes d’une perverse société de consommation. Puis tant que j’y étais, j’ai fait la tournée des skyblogs du 16 (si vous voulez les liens, allez sur le plus célèbre, toujours en tête du classement skybeurk). Tous parano, à dire que dans les cités ya que des envieux, qu’ils nous emmerdent parce qu’ils sont plus riches, plus beaux et puis eux au moins ils ont de vrais sacs Louis Vuitton! Et alors? Ils sont riches et alors? Ca ne change rien à ma vie, et perso, moi je m’en fous un peu. Passons.

En regardant ce docu, et ces skyblogs  je me suis aperçue (malheureusement) que j’étais au moins aussi vide que ces bourges, profiteurs des richesses. Parce que je n’avais pas de valeurs. Je ne sais plus trop ce qui est bien ou mal. Je ne sais pas à quoi ça sert d’avoir une armoire pleine de choses qu’on aura jamais. A quoi ça sert d’entrer dans un magasins acheter un truc qu’on prendra dans une couleur différente le lendemain. Avoir des sacs d’une marque luxueuse ne peut pas démarquer un riche, le rendre”unique” vu que tous ces potes l’ont déja. Habiter dans une cité et se tuer pour s’acheter un minable sac monogrammé en chine pour pas “avoir la honte”, ça donne un air supérieur à celui qui le porte et qui croit que grâce à ça il est en train de gravir l’acsenseur social.

Chez moi, on suit tous la même logique: Consommons, consommons!”

J’ai hais l’argent, qui pervertit tous les rapports sociaux. La monnaie n’est absolument pas neutre, elle est instrument de pouvoir, merde!! Celui qui a le blé controle tout, la preuve avec les américains ou tous simplement les grands groupes pétroliers, regardez ce qu’il se passe un Iraq§

Le pire, c’est que ce système de pensée est universel. Si je vais en Côte d’Ivoire en Mercedes Benz, les gens seront bien plus impressionnées que si je me pointe en vélo (aliénation?)

Tous vides, stupides, superficiels, tous… Ce monde est pourri eet personne ne pourra me faire croire qu’il est meilleur. Je les vois dans leurs cités ou dans leurs suites, tous ne pensent qu’à l’argent et au paraître. Merde. J’en ai marre. Serieux, si le monde est comme ça, a quoi cça sert que dans les Walt Disney et les contes de fées ils nous serinent de bon sentiments(Si ca se trouve, Cendrillon elle aimait pas le prince charmant, elle se faisait juste payer pour que il tire son coup et qu’elle puisse s’acheter tous les sacs et les tailleurs Chanel qu’elle voulait?).

En quoi je vais croire? En qui je vais croire v que les adultes qui sont censé s être des modèles se remplissent les poches sur le dos de tout le monde? Ou je vais aller alors que partout, t’es jamais tranquille, on t’incite toujours à acheter sans même te laisser le luxe de PAS VOULOIR acheter? Qu’est-ce que je vais faire de ma putain de saloperie de vie, bordel? (autant de gros mots dans une même phrase, hallucinant…) A quoi ça sert d’être riche? Mon rève le plus cher est de quitter cette maison. Mais pourquoi? Etre S.D.F. ? A quoi ça me sert de vouloir être dessinatrice?  Je peux pas partir d’ici sans argent. Mais je ne peux pas être indépendante sans travail . J’en ai marre de ce système. Oh, putain, ce que j’aimerai le changer…

Ou je fais? Je fais quoi de ma vie?

Ce sont des questions existencielles qui paraissent réellement stupides, mais aujourd’hui, j’ai perdu toutes mes idéologies de vie. Ce que je prenais comme modèle suprème (être riche) s’est écroulé devant moi. Effrayant.

En même temps l’avantage c’est que puisque j’avais une mentalité de rageuse, j’étais donc insatisfaite. C’est cette insatisfaction qui m’ a poussée àme poser des questions sur le système, puis à le comprendre et à le remettre entièrement en question. Maintentant, ou plutot aujourd’hui que je l’ai fait, ma vie est détruite. Ma vie, c’était du chewing gum, et je ne pourrais plus jamais en acheter d’autres. Merde.

Les riches que j’admirais depuis ma plus tendre enfance, mes modèles… J’en ai même plus. En cela, je ne me trouve pas conne. Par tout ou grouille la masse populaire, les français moyens, ou plus pauvres, il y a au moins 60% d’entre eux qui sont dans la même mentalité que j’étais, c’est à dire celle de rageux. On regarde Capital, Zone Interdite, la référence c’est Public, même les futurs dirigeants payent l’impôt sur la fortune. Et le message subliminal, tellement discret qu’il passe inaperçu, c’est: “Pour être heureux il faut être riche. Regardez comme les stars s’amusent pendant que vous travaillez!” (Dixit Public, j’ail lu cette affiche dans le ligne 4, ça m’a retournée.) Quand j’étais comme ça, et que je lisais, exemple Gossip girl, inconsciemment (mais limite à la frontière super proche du conscient) je me disais: “quand j’aurais leur âge, je serais comme eux. Je retournerai à New York, je vivrai dans l’Upper East Side, j’irai à St Barth tout les week-ends, je verrai même Paris Hilton et Lindsay Lohan.

Le modèle de vie proné partout, c’est de s’éclater, merde parce qu’on est jeune et qu’on le mérite. Et quand on est pas riches, on demande du blé à maman ou on attends les soldes, on s’achète un Diesel (note: Pour être cool, faut avoir des marque, pour être cool faut être marqué comme les autres mooutons) et on s’amuse quand même. Moi j’y croyais à fond à ça, je regardais the O.C., les clips américains, les romans( Gossip girl, le Diable s’habille en Prada, l’Accro du shopping…) et pour moi ce qu’ils pronaient était vrai.

J’ai toujours cru… Que mon chewing gum garderait sa saveur jusqu’à ma mort (en clair que je pourrais passer ma vie à en boite, à Ibiza, Londres, Paris, Tokyo, Abidjan aussi…).

C’est faux. C’est totalement faux et l’arrière goût est si amer, qu’il devaste mon monde. Quand tu t’amuses, ya toujours quelqu’un qui crève en bas, un pauvre, évidemment. Peut être que cette personne ne réussira pas à t’en faire baver à toi aussi, mais c’est comme ça. C’est la loi implacable de la vie, et personne nous le dit.

Je sais que je suis plus heureuse de profiter des choses que j’aime quand elle n’arrivent pas souvent, comme ça je peux en jouir pleinenement.

Beaucoup de gens aisés se disent « blasés ».

Mais de toutes façon, ils ne peuvent pas être blasés parce qu’ils ne connaissent que la sphère des riches, une prison dorée, sphère minuscule et restreinte. Ils n’ont pas vu le monde, les gens qui bossent; les gamins à l’écoles, les artistes, les sans abris, les orphelins, les malades qui crèvent…

Un riche a fait le tour de l’hilton et de la plage V.I.P. du coin et déjà il se sent blasé. C’est pas ça la vie, heureusement (?)

Toutes celles qui lisent ce livre ont pensé ça au moins une fois. Et quand j’ai lu Hell, c’était pareil( Hell, au début je l’ai adoré parce qu’il montrait une rève doré totalement innaccesible, puis j’ai compris que Lolita Pille faisait comme Beigbeider, à savoir qu’elle avait trouvé son fond de commerce: écrire sur les riches. Au moins elle est sure que les ados et les ménagères de moins de 40 ans achèterons son livre. Elle ne fait qu’une constatation superficielle, elle ne chrche pas à savoir la nature du oème. Et des centaines de personnes on reprit ces phrases comme un mantra, récitant des paroles bêtement apprises comme si cela justifiait tout. Soit dit en passant, il mérite sonsuccès, c’est un bon livre.) En bref, ces livres, émissions, enfement les consommateurs dont une logique de rageux envieux des riches alors qu’il faudrait s’en foutr et chercher des moyens d’être heureux, sans avoir à acheter le nouvel iPod rose pace qu’il vient de sortir

Merde. De tous les intellos de seconde, je suis la seule à me prendre la tête autant?

J’ai plus de valeurs, en quoi croire…

Totalement perdue…

Image: C’est Kirby. Vive Kirby, t’es le meilleur.

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